SUR LE CHEMIN DE CONQUES A TOULOUSE

le dimanche, 16 octobre 2016. dans Journal

J’avais proposé à la ronde quelques jours dans le Gers, début octobre. Aucune réponse ! J’en ai parlé le mercredi à Michou, qui m’a rappelé que nous avions projeté de faire le chemin de Conques à Toulouse. Pourquoi pas ?

En quelques jours, le projet prend forme. Mais une itinérance ne peut pas se pratiquer en grand nombre, surtout sur ce chemin-là où les hébergements sont encore peu nombreux. Finalement, nous partirons à trois, avec Rose-Marie.

L’organisation a été minutieuse.

Nous avons découpé le trajet de Conques à Villefranche de Rouergue en étapes de 15 km environ, distance adaptée à nos faibles possibilités. Nous nous arrêterons à Noailhac, Cransac, Peyrusse le Roc, Villeneuve d’Aveyron. Il faut compléter les renseignements du topo par la consultation d’internet, car il manque des hébergements. De plus, il faut prévoir les repas, car seul Noailhac nous assure la demi-pension et il n’y a aucun commerce à Peyrusse. Nous devions découvrir également que le seul commerce d’épicerie à Villeneuve d’Aveyron se trouve à un kilomètre au-delà de notre terrain de camping ! Heureusement, la boucherie locale offre un choix des plus intéressants.

Le balisage, quoique ayant parfois besoin d’être rafraichi, est très bien fait, les balises bien placées. Pas besoin de la carte au 25/000. Seul le topo suffit. C’est rare et précieux, car nous n’avons rencontré aucun autre randonneur.

Le parcours, bien vallonné les premiers jours, se fait plus calme par la suite. Le sentier, varié, voit alterner les panoramas des plateaux et les chemins creux le long des ruisseaux. Les chapelles, villages historiques, châteaux médiévaux en ruine ou en très bon état, assurent la note culturelle. Michou fait provision de photos pour ses aquarelles. Les troupeaux de vaches, moutons, chèvres, chevaux, nous regardent passer avec indifférence.

Comme tous les trajets en itinérance, chaque pas réserve sa petite surprise, sa rencontre.

Cerise sur le gâteau : à Galgan où nous prenons un café, le serveur nous a proposé d’amener nos sacs à Peyrusse à 5 kilomètres de là, avec sa voiture !

Bien sûr, là où un bon randonneur aurait mis 3 jours, nous avons pris 5 jours, trajets en voiture compris, mais c’est la preuve que, avec une bonne préparation, même de petits randonneurs peuvent prendre du bon temps.

Paulette